jeudi 1 avril 2010

texte

I

Termite-conscience.


Soubressaut de mon être,
je te dissous avec difficulté,
dans le creux de mes os,
dans le liquide synovial.
Je te fais tinter du craquement de vie,
tu y aquiers
une esthétique.

Il faut avaler tes sens,
faire des ruades,
les vieux disent aux plus jeunes,
"Connais-toi toi-même"

A l´aise Blaise Cendrars se pavanne,
Rimbaud pistolet au poing,
Celan dérive sur la Seine.
J´essaie donc d´être le Phoenix des ancêtres.
Les cendres sont, bien sur, encore chaudes,
ancêtres familiers ou simple passant,
c'est égal.

Avec eux, avec tous, je suis mort
et tous encore m'accompagnent.

II

Je serai un arbuste incendié
au milieu du désert,
Ce ne sera pas peu.

Et je vous trouverai,
un négrier a peau brune en Casamance,
je vous indiquerai en terre sainte,
Une jeune fille du nom de Salomée,

la foule veut l´abattre.

Ce coeur, de souffre et de salpetre,
est incomplet.
Vérifie sa charge, controle son humidité.
Irise une étincelle.

Détonation crépitante d´or
également livide et rougeoyante,
dans l'apaisement du soir.

III

Rassasié...
Peut-on l'être de ce même-miroir ?
Une sorte de noyé qui boit tasse après tasse,
qui se désaltère tout son soûl.

Il agrippe la masse vert-de-brun d'un tronc,
il l'agrippe de tout ses ongles
et les voit se briser sur l'écorce
dans le tumulte
des eaux.

Notre nom aussi s'écrira
dans

l'onde.

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